Le fort de la Conchée, érigé au XVIIe siècle, lance un dernier salut à nos équipages, pendant que de l'autre côté Saint-Malo disparait dans le lointain.

Ils sont jeunes, ils aiment le Christ et la navigation et ils se retrouvent régulièrement pour partager un week-end de navigation, de prière et d’amitié. Ce sont les Pèlerins de la mer, et j’ai passé deux jours embarqué avec un de leurs équipages, entre Granville et Saint-Malo.

Mes rares souvenirs de navigation remontent à l’époque où, âgé d’une dizaine d’années, je zigzaguais entre les rochers du Finistère nord dans un Optimist déjà trop petit pour moi. Autant dire que je n’y connais vraiment pas grand-chose, mais j’aime la mer, j’aime les embruns, j’aime le grand air et j’aime l’aventure. Si bien que je n’ai pas hésité une seconde à répondre positivement à l’invitation des Pèlerins de la mer à photographier leur week-end de mai 2019, d’autant qu’il consistait en une navigation entre ma Normandie natale et la Bretagne où je vis aujourd’hui.

Objectif de la mission : fournir pour la communication de l’association des images montrant d’une part l’aspect “navigation” de l’aventure, d’autre part l’aspect spirituel, en plus bien sûr de l’ambiance générale de saine camaraderie qui caractérise ces week-ends de retrouvailles.

Équipé de pied en cap — pas totalement : ma casquette n’était pas très réglementaire, la preuve plus bas dans cet article — grâce à un ami marin au long cours ayant eu la gentillesse de me prêter le nécessaire, je me suis présenté au rendez-vous le vendredi soir, à Granville. Les présentions faites avec ceux de l’équipe étant présents — le gros du contingent devant arriver le lendemain matin —, j’allais me balader dans cette ville que j’ai souvent visitée quand j’habitais à Saint-Lô. L’occasion de faire quelques essais de pause longue sur la digue. L’arrivée d’un petit couple d’amoureux devant mon objectif vint heureusement donner un intérêt autre que purement technique à la chose !

“Les amoureux de Granville”

Puis c’est la première nuit sur le bateau, avec les clapotis de l’eau et les pieds qui dépassent de la banquette… On dort comme on peut et la sonnerie du réveil est finalement accueillie avec un peu de soulagement.

La suite du week-end sera racontée en images, en commençant par le premier jour :

Gros regret de cette première journée : j’ai raté toute l’approche de Saint-Malo, étant, comme quasiment tous les autres membres de l’équipage, malade comme un chien. Un après-midi complet de gros temps et de vent arrière, ça ne pardonne pas, et je n’ai pu reprendre mes esprits et recommencer à photographier qu’une fois à l’abri des vagues, au pied des murailles et à l’entrée du port.

Nous passons la nuit à quai. Une nuit, habitude et fatigue aidant, bien plus reposante que la première, qui fera oublier les maux d’estomac de l’après-midi. C’est à nouveau sous le soleil que nous entamons la deuxième journée :

Entre deux photos, j’ai même pu reprendre la barre quelques instants… juste assez pour y reprendre goût !

Bilan de l’opération : un gros mal de mer, des belles images plein la tête, une envie de remonter rapidement sur un bateau, le nez dégagé par un paquet d’iode… et plus de 1600 photos à trier !

Un seul gros regret : à chaque week-end, un prêtre accompagne les équipages, passant d’un navire à l’autre pour discuter, prier, éventuellement confesser dans la cabine ou sur le pont… Celui qui devait venir ce week-end a décommandé au dernier moment, me privant de tout un pan de l’aventure et sans doute de quelques belles photos…

En bonus pour me consoler, sur le chemin du retour par les routes côtières, une succession incroyable de vues magnifiques sur mon cher Mont : à chaque virage, une envie de s’arrêter pour immortaliser un nouveau panorama incroyable. Heureusement, mes cartes mémoires étaient pleines, ce qui fait que je n’ai pu m’arrêter qu’une seule fois, m’évitant ainsi d’arriver chez moi à une heure avancée de la nuit…

Le Mont Saint-Michel, vu depuis quelque part entre Granville et Avranches. Une route côtière incroyable où l’on pourrait s’arrêter à chaque virage pour contempler la Merveille…

Vous avez vous aussi besoin de photos pour votre communication ? N’hésitez pas à me contacter 😉

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